Vivre, c’est agir
«
Vivre, c’est agir.
»
Cette formule est parfois attribuée à Anatole France et située dans Le Jardin d’Épicure. On trouve effectivement dans ledit ouvrage :
Et, dans le fait, vivre c’est agir.
Anatole France, Le Jardin d’Épicure, p. 120-121.
Mais d’autres la font remonter au prêtre et dominicain français Henri Lacordaire. Une des conférences de ce dernier contient bien :
Ainsi vivre, c’est agir ; agir, c’est produire ; produire, c’est tirer de soi quelque chose d’égal à soi.
Henri Lacordaire, Conférences de Notre-Dame de Paris, vol. III, p. 40.
Cependant, notre citation est beaucoup plus ancienne et se relève déjà en 1636 dans un ouvrage donnant des comptes-rendus de conférences qui se sont tenues de 1633 à 1642 :
[…] Puis que vivre, c’est agir, le plus parfait & agréable de tous les aages de la vie est celui auquel l’on exerce mieux les fonctions du corps & de l’esprit, qui nous composent […].
« Quel est le plus à desirer des aages », « Cent-neufiesme conference du Lundy 14. Avril 1636 », dans Troisiesme Centurie des questions traictees aux conferences du Bureau d’Adresse, p. 78.
Sources
- Centurie des questions traictees aux conferences du Bureau d’Adresse, 5 vol., Paris, Bureau d’adresse/André Soubron, 1636-1655.
- France (Anatole), Le Jardin d’Épicure, Paris, Calmann-Lévy, 1895
- Genest (Émile), Les Belles Citations de la littérature française suggérées par les mots et les idées, Paris, Fernand Nathan, cop. 1923.
- Lacordaire (Henri-Dominique), Conférences de Notre-Dame de Paris, 4 vol., Paris, Sagnier et Bray, 1853-1855.
- Robert (Paul), Le Grand Robert de la langue française : dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, 2e éd. entièrement revue, enrichie et mise à jour, 9 vol., Paris, Le Robert, DL 1994.
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