Qui aime l’arbre…

Certains sites Internet attribuent cette phrase à Molière. On la trouve en effet chez le dramaturge, mais sous une autre forme :

On ne peut pas aymer le tronc, qu’on n’ayme aussi les branches.

Molière, La Comtesse d’Escarbagnas, vii, dans Les Œuvres, vol. VIII.

Pour autant, notre citation est un proverbe bien antérieur à Molière puisqu’on la relève dès 1568 :

Qui ayme l’arbre ayme la branche.

Gabriel Meurier, Recueil de sentences notables, p. 96 r^o.

Elle signifie que quand on aime quelqu’un on aime aussi sa famille, ses proches¹.

Notes

1. Cf. la pièce de théâtre de Paul Célières Qui aime l’arbre aime la branche, dans Le Théâtre chez soi, p. 305-332. Jean-Yves Dournon donne un autre sens : « Il faut respecter ceux qu’on aime dans les plus petites attentions » (« Arbre », dans Le Dictionnaire des proverbes et dictons de France).

Sources

• Célières (Paul), Le Théâtre chez soi : en scène, S. V. P. ; proverbes, 2^e éd., Paris, A. Hennuyer, 1887.
• Dournon (François), Le Dictionnaire des proverbes et dictons de France, [Paris], Hachette, DL 1993.
• Maloux (Maurice), Dictionnaire des proverbes, sentences et maximes, Paris, Larousse (coll. « Références Larousse », série « Langue française »), DL 1980 (éd. 1991).
• Meurier (Gabriel), Recueil de sentences notables, dicts et dictons communs, Adages, Proverbes & Refrains, Anvers, Jean Waesberghe, 1568.
• Molière, Les Œuvres, 8 vol., Paris, Denys Thierry/Claude Barbin/Pierre Trabouillet, 1682.
• Molière, « Qui aime l’arbre aime aussi les branches », « Arbre », dans Proverbes et Citations [en ligne], Proverbes et Citations, cop. 2001-2023 [consulté le 30 avril 2024].

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