Les dettes, c’est…
«
Les dettes, c’est un état d’esprit.
»
Plusieurs ouvrages, dont Le Grand Dictionnaire des mots d’esprit, attribuent cette citation à Alfred Capus, bien qu’on n’en trouve pas trace dans l’œuvre de ce dernier. La formule se relève pour la première fois en 1925, trois ans après la mort de Capus, sous la plume de Jacques Bainville :
« Les dettes, c’est un état d’esprit », le mot a été dit et il est resté fameux.
Jacques Bainville, « Deux écoles », La Liberté, 11 janvier 1925, p. 1.
L’auteur du bon mot semble anonyme. Pourtant, l’année suivante, le même Bainville paraît se souvenir de celui qui en est à l’origine :
Et l’on pourrait aussi lui appliquer le mot d’Alfred Capus : « Les dettes, c’est un état d’esprit. »
Id., « Le retour de Rakovsky », La Liberté, 4 février 1926, p. 1.
Revoilà donc Capus ! Est-il vraiment le créateur de notre phrase ? c’est possible. Dans le doute, mieux vaut la dire attribuée à Capus plutôt que de Capus.
Sources
- Bainville (Jacques), « Deux écoles : la reprise des négociations sur les emprunts russes », La Liberté, 11 janvier 1925, p. 1.
- Bainville (Jacques), « Le retour de Ratkovsky : la reprise des négociations sur les emprunts russes », La Liberté, 4 février 1926, p. 1.
- Castans (Raymond), Le Grand Dictionnaire des mots d’esprit, Paris, Librairie générale française (coll. « Le Livre de poche »), DL 1998.
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