La vertu disparaît…
«
La vertu disparaît aussitôt qu’on veut la faire paraître.
»
Cet aphorisme est attribué par divers sites Internet à un mystérieux Étienne Coenilhé. Plus on remonte le temps, moins on trouve d’occurrences du nom de ce dernier, qui aurait pourtant vécu au xviiie siècle. La faute en incombe à l’ouvrage Les Moralistes oubliés (p. 15 et 18, VII), d’Alfred Bougeard, qui a malmené le patronyme d’origine du magistrat et moraliste périgourdin, lequel s’appelait en réalité Étienne Cœuilhe.
On trouve ainsi dans ses Pensées diverses :
La vertu disparoit aussi-tôt qu’on veut la faire paroître.
Étienne-Front Cœuilhe, Pensées diverses, LXXXIV, p. 32.
Sources
- Bougeard (Alfred), Les Moralistes oubliés : recueil de réflexions et de maximes extraites de divers auteurs et précédées d’une appréciation littéraire, Paris, Michel Lévy frères (coll. « Hetzel & Lévy »), 1858.
- Cœuilhe (Étienne-Front), Pensées diverses, Paris, Mérigot fils, impr. 1751.
- Coenilhé (Étienne), « La vertu disparaît aussitôt qu’on veut la faire paraître », dans Dicocitations : le dictionnaire des citations [en ligne], Frédéric Jézégou et Dicocitations, cop. 2001-2025 [consulté le 15 juillet 2025].
- Dujarric-Descombes (Albert), « Notes biographiques sur Étienne Cœuilhe, magistrat et moraliste périgourdin (1697-1749) », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1875, vol. II, p. 169-174.
- Jobin (Gilles G.), « Étienne Coenilhé (1697-1749) », Au fil de mes lectures [en ligne], Gilles G. Jobin, cop. 1995-2017 [consulté le 15 juillet 2025].
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