Dieu se rit…
«
Dieu se rit des créatures qui déplorent des effets dont elles continuent de chérir les causes.
»
Cette phrase attribuée à Jacques Bénigne Bossuet est régulièrement citée, sous différentes formes, notamment par des hommes politiques. Elle est pourtant introuvable avant 1983, date à laquelle elle apparaît en épigraphe d’un chapitre du livre La France quand même, de Michel Cicurel.
Pour autant, notre citation n’est pas totalement apocryphe puisque l’on relève chez l’évêque de Meaux :
Mais Dieu se rit des priéres qu’on luy fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer.
Jacques Bénigne Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes, vol. I, livre IV, p. 149.
On a l’esprit à défaut de la lettre…
Sources
- Bossuet (Jacques Bénigne), Histoire des variations des Églises protestantes, 2 vol., Paris, Veuve de Sébastien Mabre-Cramoisy, 1688.
- Cicurel (Michel), La France quand même, Paris, Robert Laffont (coll. « Libertés 2000 »), DL 1983.
- Lefèvre (Marion), « “Vous savez, Bossuet disait : ‘Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes’”. Jordan Bardella, sur LCI », Le Journal du dimanche, 20 octobre 2019, p. 12.
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