N’importe quoi, sauf…
«
N’importe quoi, sauf la vérité. Il n’y a que ça qui ne se vend pas.
»
Cette formule un peu obscure est attribuée à Boris Vian. On la trouve effectivement dans un article de l’écrivain pour une revue de jazz :
Je dois vous avouer que les rédacteurs de magazines et hebdomadaires français ne s’en cachent pas. L’un d’eux[,] qui dirigea certains des plus gros tirages français, m’a avoué un jour que[,] pour écrire chez lui, on était très libre : N’importe quoi, sauf la vérité. Il n’y a que ça qui ne se vend pas, concluait-il.
Boris Vian, « Revue de presse », Jazz hot, no 76, p. 221.
Non seulement le contexte éclaire le sens de notre citation, mais il nous apprend que celle-ci émane en fait d’un directeur de magazine. On ne saurait donc attribuer la formule à Vian.
1. Ce texte a été réédité dans Boris Vian, Chroniques de jazz, p. 35-36.
Sources
- Vian (Boris), « “N’importe quoi, sauf la vérité. Il n’y a que ça qui ne se vend pas” », « 35 extraits des livres de Boris Vian », « Citations », Le Figaroscope [en ligne], s. d.
- Vian (Boris), « Revue de presse », Jazz hot, avril 1953, no 76, p. 22.
- Vian (Boris), Chroniques de jazz, éd. Lucien Malson, Paris, Librairie générale française (coll. « Le Livre de poche »), DL 1998, p. 36.
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